Alors il y a la théorie et la pratique.
les normes d'hygiène alimentaire actuelle viennent de la NASA, à l'époque des premiers voyages vers la lune :
on imagine bien on n'ose pas imaginer une gastroentérite dans un scaphandre dans la capsule Apollo...
Depuis, l'hygiène alimentaire en collectivité obéit à des lois draconiennes ; la tendance actuelle est de vouloir transférer toutes les normes d'hygiène dans la vie privée, ce qui aboutit à des choses quelquefois absurdes et inadaptées. Par exemple les solutés hydroalcooliques utilisés à tout bout de champ détruisent votre flore microbienne cutanée, or c'est elle qui vous protège des agressions des microbes des autres.
Même problématique pour les fromages au lait cru : un fromage au lait cru a sa propre flore qui le protège des contaminations des aliments à côté dans le frigo, tandis qu'un fromage pasteurisé à proximité d'un aliment contaminé va se contaminer à son tour.
Dans la vie courante, on peut donc tempérer tout cela. Par exemple, ça ne me pose aucun problème de faire revenir ma viande à midi et de différer la cuisson de 2 ou 3 heures, en hiver. En été et pour du poisson, je ne le ferais sans doute pas.
Le temps qu'une pièce de viande à 3 °C dans le frigo parvienne à température ambiante, on peut à mon avis différer sans risque de 2 heures, et maintenir au chaud après cuisson 1 bonne heure. Si je dois m'absenter la journée, je vais programmer un plat qui doit cuire très lentement, genre un effiloché de porc ou de bœuf, la cuisson démarrera en différé d'1 heure ou 2 et il patientera en maintien au chaud après. Si je rentre à midi, je vais mijoter sans risque n'importe quel plat.
C'est ce que j'ai toujours pratiqué, mais ma flore intestinale est habituée. Pour quelqu'un qui est fragile ou un nouveau-né, il faut faire plus attention.
Et pensez à bien vous laver les mains avant de manipuler les aliments.